dimanche 29 août 2010

The Luxe, a series by Anna Godbersen

Commencée il y a à peine un an, votre rat de bibliothèque vient de lire la conclusion de sa bien-aimée série "The Luxe".
Dans une ambiance à la Gossip Girls, mais avec des corsets et des calèches, une bande de gosses de riches, aux noms de familles bien sous tous rapports, enchaînent en réalité les scandales, tout en essayant de préserver un nom dont ils n'ont que faire.
Au pays des convenances (la haute-bourgeoisie de New York), les Hollands sont ruinés. Tentée par un mariage à la Rose-de-Titanic qui pourrait les renflouer, madame Holland découvre que sa fille aînée, la charmante et chaste Elisabeth, n'est pas si chaste que ça dans la petite chambrée de leur cocher. Sa sœur Diana poursuit elle la même tradition familiale, mais a au moins la décence de le faire dans les bras d'un meilleur parti... entre un job de serveuse à Cuba Libre et une fugue à Paris. Et quitte à se libérer du carcan des classes, la jeune Lina, servante de ces demoiselles, s'essaierait bien à une vie un peu plus luxueuse, et rêve de vieux monsieurs fortunés dont elle pourrait hériter.
"Scandaleux!", direz-vous? Mais faites-donc connaissance avec la survoltée Pénélope! On a tous eus, à un moment ou un autre, une camarade de classe volte-face : ange avec ces profs-représentants-de-l'autorité, mais véritable garce-je-te-tire-les cheveux dès qu'ils avaient le dos tourné. Vous voyez de qui je veux parler? Sinon, ne cherchez plus! Lisez les frasques éhontées de mademoiselle Hayes -chantage, manipulation, trahison- tout cela dans une avalanche de jupons qui ne tiennent parfois qu'à un fil de morale, et vous aurez un aperçu de ce que cette bourgeoisie a de plus malodorant.


Votre dévouée bookworm.

mercredi 18 août 2010

Les aventuriers de la mer, de Robin Hobb

En 2002, alors que je n'étais encore qu'un tout jeune rat de bibliothèque, j'ai eu entre les mains mon premier roman de Robin Hobb. Après 1 mois de lecture et 6 tomes, sa série de l'assassin royal me laissa stupéfaite, et incapable d'entamer aucune nouvelle lecture pendant plusieurs jours. L'histoire finie, mon esprit et mon imagination s'y retrouvèrent coincés, incapables de supporter la douloureuse séparation. Mais Hobb avait entendu mes suppliques, et la série continua...
Les aventuriers de la mer est un spin off de cette série, se déroulant majoritairement sur mer et à Terrilville, petite enclave de réfugiés devenus principalement des marchands, à bord de leurs navires mythiques : les vivenefs. Fabriquées à base de bois sorcier, que l'on ne trouve que dans le mystérieux désert des pluies, et qui en plus vous coûte un rein par génération, les vivenefs ont pour particularité de ... parler. Et de penser par elle-même. Inextricablement liées à leur famille de propriétaire, elles parcourent les océans, vaisseaux de commerçants plus rapides et plus solides que n'importe quels autres.
A l'aube de l'éveil de la Vivacia, vivenif de la famille Vestrit, Althéa, amoureuse de son bateau et de la navigation depuis qu'elle est capable de grimper au gréément, s'en voit dépouillé au profit de son beau-frère, homme cupide et tête-à-claques, qui décide d'en faire un transport d'esclaves. Restée à quai, Althéa s'engage alors sur différents bateaux, à la recherche d'une approbation collective de ses talents de marin, et ce afin de reconquérir Vivacia. Mais c'était compté sans Kennit, archétype du sadique refoulé et pirate mégalomane, qui s'empare du navire. Son ambition : devenir roi des pirates (mégalo, je vous l'avais bien dit). Revenue à Terrilville, Althéa s'embarque sur une vivenef déchue, Parangon, en compagnie de l'ex-second de la Vivacia - et bizarrement très séduisant - Brashen, avec pour objectif de faire désenfler les chevilles de ce Kennit. Mais les temps sont durs et la voilà obligée d'abandonner le reste de sa famille au milieu des remugles d'un début de guerre civile, tandis que les matelots engagés à la va-vite avant son départ semblent se faire l'écho du mot mutinerie. Quant à son neveu, Hiémain, otage sur la Vivacia et à l'origine voué à la prêtrise, peut-être est-il plus fait pour la vie de pirate que pour la religion après tout.

Votre dévouée bookworm.

lundi 16 août 2010

Emma, de Jane Austen

De tous les livres de Jane Austen que j'ai lus jusqu'à maintenant - et je ne ferai pas le rat de bibliothèque imbu de lui-même, ce n'était, je l'avoue, que le troisième - Emma est sans doute l'héroïne qui m'a fait le plus grincer des dents, de par sa féminité naïve et puérile poussée à l'outrance. Bien sûr, Orgueil et préjugés et son cortège de femelles Bennett avait son rôle à jouer dans le ridicule, et la sœur cadette de raison et sentiments (je ne me souviens plus de son nom) avait tout de la demoiselle-éconduite-par-un-méchant-monsieur-fourbe-qui-n'en-voulait-qu'à-sa-vertu, mais les deux héroïnes, pourtant bourrées d'oestrogènes, venaient mettre un terme et un peu de bon sens dans toute cette comédie.
Emma, c'est l'antithèse d'une Elisabeth Bennett. Romantique invétérée, elle se prend pour Cupidon et n'a de cesse de décocher ses flèches, à tort et à travers, cela va sans dire. La jeune ingénue, qui a elle-même juré de ne pas se marier, a en effet dédié sa vie à son père (hum hum), et au bonheur des autres. Débarque alors dans sa vie Harriet Smith, jeune orpheline aux origines incertaines, qu'elle entreprend de marier au riche et respecté vicaire du coin. Mais Emma va se prendre les pieds dans sa flèche, et la jeune Harriet, à trop s'entendre vanter les mérites, va changer de tour de chevilles.
Néanmoins, présentéé comme le roman d'Austen le plus abouti, cette histoire est loin d'être ennuyeuse. A grands coups de "qu'est-ce-qu'elle-m'énerve-cette-cruche", on ne repose pas ce livre, espérant voir jaillir un certain pragmatisme chez cette Emma après tout bourrée de bonnes intentions. Et un happy ending, un! qui, bizarrement chez cette bonne vieille Austen, risque de venir d'un homme pour une fois.

Votre dévouée bookworm.

jeudi 12 août 2010

Blue Bloods, de Melissa de la Cruz

Aaaah ce livre!
Oui je sais, on va me dire qu'une histoire de vampires, une de plus, c'est pas intéressant, qu'on en fait à toutes les sauces maintenant...
Oui mais cette sauce là, elle vaut le détour, croyez-moi.
Prenez Gossip Girls, ou encore la série de Anna Godbersen The Luxe pour les connaisseurs, et ajoutez-y un contexte historique mystérieux (la disparition véridique de la première colonie américaine), incorporez des adolescents bourgeois capricieux et mythomanes, mais avec des crocs, dans le New York du 21ème siècle, et finissez par une touche de meurtres inexpliqués.
Le style est correct, l'intrigue construite, le suspense haletant, et les personnages variés à souhait. Retenons comme héroïne Schuyler -seul bémol : comment prononce-t-on ce prénom?! - seule "sang bleu" (blue blood - comprenez vampire) à être née d'une union vampire-humain au cours de la longue existence des 400 sangs bleus, et qui va donc, comme toute héroïne qui se respecte, essayer d'échapper aux tentatives de meurtres tout en résolvant l'énigme.
Mais, 400 sangs bleus? Et oui, plus que des immortels, les blue bloods sont en réalité capables de se réincarner, par injection sanguine, au cours du temps (pyramide, Versailles, etc), et ont toujours compté 400 membres. Enfin, jusqu'à ce qu'une mystérieuse créature se mette à les décimer, ça va de soi ... A toi de jouer Schuyler!

Votre dévouée bookworm.

jeudi 13 mai 2010

Checkmate, de Malorie Blackman

Après un an d'hésitation, je me suis enfin lancée à l'assaut du 3ème tome de la trilogie Noughts and Crosses de Malorie Blackman. Qui depuis comporte un 4ème tome. Ma conclusion : hors de question que j'attende encore un an pour lire la suite de ce chef d'œuvre de suspense et d'hypocrisie humaine.
Petit topo des 2 premiers tomes, en essayant d'en révéler juste-assez-mais-pas-trop. Sephie est une Cross, une jeune fille noire, et les Crosses dirigent et dominent la société. Calum est un nought, un jeune homme blanc, et les noughts sont les rebuts de la société. Dans un monde qui rappelle bien sûr l'Amérique ségrégationniste d'il y a quelques décennies (et qui perdure encore aujourd'hui, n'en déplaise à Monsieur Obama), Sephie et Calum s'aiment. Dans un monde qui rappelle bien sûr l'Amérique ségrégationniste d'il y a quelques décennies, Sephie et Calum vont se faire taper dessus, humilier, rejeter, et même renier pour cet amour. Désabusé par la société, renvoyé du collège pour Crosses riches où il avait réussi à rentrer, Calum va rejoindre la liberation Militia, une organisation violente qui lutte à coups d'attentats pour l'égalité noughts-crosses.
Mais Sephie va tomber enceinte.
Et s'il n'y a pas de place dans cette société pour un couple Nought-Cross, il y a encore moins de place pour une preuve tangible et matérielle de cette union contre-nature. Vouant une haine féroce aux Crosses qui ont détruit sa vie et sa famille, Jude, le frère de Calum, va entreprendre de manipuler sa propre nièce, Callie-Rose, afin de la détruire, de se venger de Séphie et de sa famille, et d'entraîner la mort du plus grand nombre de Crosses possible dans la foulée. Et Callie-Rose n'a que 8 ans...

Votre dévouée bookworm.

lundi 3 mai 2010

Si je reste, de Gayle Forman

Après un dilemme Cornélien assez perturbant psychologiquement, je me suis décidée à lire ce livre en français plutôt qu'en anglais (disons qu'il était sous mon nez à la librairie et que ma journée avait été passablement pauvre, culturellement parlant, jusque là).
Et comme prévu, j'y suis allée de mon kleenex. En y repensant, ce livre m'a rappelé La nostalgie de l'ange d'Alice Sebold, en mieux, mais en pire. Je sais, c'est nébuleux, mais quand je vous aurai écrit (attention, révélation imminente...) que le personnage assiste à l'histoire tandis qu'elle est dans le coma, alors que son alter-ego Séboldien était belle et bien morte, on se sent un chouilla plus optimiste. Pour le côté "pire", je vous laisse la surprise, pas de raison que je sois la seule à investir chez lotus.
Pourquoi lire ce livre alors? Pour connaître la réponse au titre bien sûr. Va-t-elle rester? Le résumé par flash-back de sa vie va faire pencher la balance d'un côté, mais lequel? Et le plus grand topos de la littérature, toute culture confondu (l'amour, évidemment, quoi d'autre?) va-t-il encore triompher de l'adversité-de-ce-monde-plein-de -perversité-qui-ne-cesse-de-mettre-des-bâtons-dans-les-roues-à-ceux-qui-s'aiment? J'en fais des tonnes, vous l'aurez compris. Mais au fond, après ces 183 pages, peut-être pas tant que ça...

Votre dévouée bookworm.

Que serais-je sans toi? de Guillaume Musso

Dites bonjour au tout dernier né de Monsieur Musso. Tout dernier né, en poche évidemment. Cela s'appelle avoir de petits moyens, et une grosse soif de lecture.
Et dites aussi bonjour au petit nouveau en quête de l'âme sœur, j'ai nommé Martin. Sauf que comme toujours chez Meetic-Musso, celui-ci va devoir ramer un temps (treize ans) avoir d'avoir son "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Et encore, pas sûr que le happy end ait lieu, quand on est flic et que le père de la donzelle n'est autre qu'un Arsène Lupin des temps modernes, dérobeurs d'oeuvres d'arts, escamoteurs de diamants, et chapardeurs de quincailleries de valeur en tout genre. Voilà pour le décor, plutôt sympathique par son aspect "thriller".
Le style maintenant? Eh bien Musso fait du Musso. Redondant comme phrase? Ça tombe bien lui aussi. Et le personnage de se plonger dans ses réflexions métaphysiques (parfois assez jolies je dois le confesser), parce-que la vie c'est ça, et la vie c'est ça, mais la vie c'est ça aussi, et la vie c'est ça aussi (la bande aurait-elle des ratées?) Comme le disait ma professeur de français en troisième (une dame charmante au demeurant), l'énumération provoque l'accumulation, créant un effet d'insistance. Sauf que parfois, pas besoin d'insister, on l'avait compris tout seul, que le personnage était paumé.
Mais parce-que dans le fond, on les aime bien nos contes à la Disney, et bien on vous pardonne de bon coeur, nous les rabats-joie.

Votre dévouée bookworm.

samedi 1 mai 2010

Par le fer, de Mercedes Lackey

Enfin une critique d'un Mercedes Lackey. J'aurais aimé commencer par mon préféré, mais comme le dit si bien le dicton, dans la vie on ne lit pas toujours ce que l'on veut.
Néanmoins, en plein coeur de l'univers de Lackey que j'aime tant, on retrouve Kerowyn, princesse au tempérament guerrier misogynement brimée par son père, qui veut une fille en jupes, point barre.
Bien fait pour lui, il meurt dans le premier chapitre (Non mais!), et Kero peut enfin partir à l'aventure, récupérer sa future belle-sœur aux mains de l'ennemi, et entamer une formation de combattante magicienne auprès de sa ... grand-mère et d'une de ses amies (Kethry et Tarma, héroïnes de Les serments et l'honneur tomes 1 et 2, autres livres de Lackey).
Kerowyn devient alors mercenaire, enchaînant les conquêtes sur le terrain comme sous sa tente. Jusqu'au jour où elle s'égare en territoire ennemi, rencontre un hérault, un de ces mythiques chevaliers blancs de Valdemar, l'aide à s'enfuir, avant de s'enfuir à son tour, confuse de l'intérêt qu'elle ressent pour le guerrier (Ah, ces héraults, impossible de leur résister).
Mais sa troupe de mercenaires et les Valdemariens vont finalement conclure une alliance, afin de repousser l'envahisseur, et Lackey de nous faire renouer avec toute une série de personnages de ses précédentes trilogies.
Un livre féministe sympathique en résumé, cité par l'auteur elle-même comme son préféré dans la série.

Votre dévouée bookworm.

vendredi 30 avril 2010

Le boucanier du roi, de R.E. Feist

Un tome 2 aussi sympathique que le premier, malgré un personnage un peu plus gnangnan au début. Au premier plan, Nicolas, petit frère estropié des jumeaux du premier tome. Là où ses frères courraient les filles en quête d'aventure, Le petit Nicolas est un peu pépère-pantoufle, et plutôt calme en ce qui concerne les demoiselles. Mais ça c'était avant de débarquer chez son tonton et de croiser Abigail, oie blanche de bonne famille.
Mais après 2 ou 3 œillades bien niaises, voilà la donzelle enlevée par des méchants qui l'emmènent par-delà les mers. N'écoutant que son courage (subitement apparu), Nicolas s'embarque alors sur un navire, brave des pirates, des tempêtes et des océans pour retrouver sa (peut-être) promise. Pourquoi peut-être? Disons que quand on est une donzelle du style d'Abigail, flirter avec 2 ou 3 types à la fois, aussi unladylike soit-il, est apparemment monnaie courante.
Qui la rattrapera la première alors? Nicolas ou le cousin? A moins que tous deux ne renoncent à cette péronnelle et ne la laisse se dépatouiller toute seule (Ah, si seulement).
Heureusement, la princesse Margaret, bien moins prude et au vocabulaire plus fleuri, est là pour redorer un peu notre blason mesdames. Ouf!
Je vous rassure néanmoins, le récit, truffé de batailles, de mutilés, de pratiques-magiques-pas-catholiques et de bébêtes bizarres mais non-velues, aura tôt fait de développer les biceps du petit Nico, ainsi que son cerveau.

Votre dévouée bookworm.

mercredi 28 avril 2010

Téméraire, tome 1, de Naomi novik

Un livre très sympa, et sans aucun bémol pour une fois. Bon, les français sont les méchants, je vous l'accorde. Mais vu le contexte historique, on l'a un peu cherché. Lisez plutôt :
Le Capitaine Laurence est, comme son titre l'indique, capitaine sur un navire de la British navy, et à notamment pour fonction de repousser l'envahisseur Bonaparte.
Ben oui, non mais quoi, pour qui il se prend ce Bonaparte? Il peut pas rester tranquille chez lui? Apparemment pas, surtout quand on a comme avantage militaire...des dragons. Evidemment, les Anglais en ont aussi, et vas-y que je te riposte à coup de dragons Longwing qui crachent de l'acide et de Regal Copper qui... qui sont très gros en fait.
Revenons à notre capitaine, tranquille sur son vaisseau, enfin tranquillement en plein abordage, qui s'empare d'un œuf sur le point d'éclore. Pas de temps à perdre, il faut trouver une victime à jeter en pâture au dragonnet. Pas pour le nourrir, non, mais pour l'arnacher et en faire un bon petit dragonnet bien British. And the winner is... Laurence évidemment.
Or celui-ci, qui perçoit les aviateurs de sa majesté comme des lourdeaux mal-dégrossis, est loin d'être heureux de la promotion.
C'est compter sans Téméraire, le gentil dragonnet qui atteindra bientôt les quelques dizaines de tonnes, et qui, avec sa passion de la littérature et des bijoux clinquants, se révèle être pour Laurence une grosse bébête bien attachante finalement.
Bonaparte, nous voilà!

Votre dévouée bookworm.

lundi 26 avril 2010

Wicked Lovely, de Melissa Marr (Ne jamais tomber amoureuse)

Voilà quelques temps que je voulais acheter ce livre, et laisser tous mes livres en consigne à Londres alors que j'avais plusieurs heures à tuer m'a donné le prétexte idéal pour faire pleurer mon banquier, et encombrer un peu plus mes étagères déjà surchargées.
Et le verdict est...l'attente valait la peine. Enfin un peu de renouveau dans le genre. Sur un fond de roman gothique, Aislinn nous explique sa situation : depuis sa naissance, elle a le don de voir les faes. Mais ces faes sont loin des contes de notre enfance, avec ailes bleutées et chapeaux assortis. Elles sont plutôt du genre à errer, invisibles parmi nous, et à nous jouer de mauvais tours.
Pour Aislinn, élevée par sa grand-mère dont elle a hérité le don, les règles sont simples : ignore-les, ne leur montre jamais que tu peux les voir.
Mais depuis quelques temps, une fae s'est mis à suivre Aislinn, et les règles les plus simples semblent voler en éclats. Comment leur échapper? Est-ce même possible?
Aidée par Seth, un gothique coureur-de-jupons-repenti, Aislinn va essayer de déjouer leur plan. pas facile quand on a pour ennemi la "Winter Queen", aussi mauvaise que la reine de Cœur d'Alice au pays des merveilles, qui ne souhaite qu'une chose : qu'Aislinn meurt avant d'épouser son fils. Ça tombe bien, Aislinn n'en a aucune envie, maintenant qu'elle a réhabilité Seth pour en faire un homme parfait (le serpent domestique en moins), elle n'est pas prête à se laisser coincer par monsieur-je-te-glamoure-et-je-t'embobine. Mais les choses risquent d'être un peu plus compliquées que cela.
RDV au tome 2.

Votre dévouée bookworm.

ps: les éditions françaises, please, il faut vraiment que vous fassiez un effort avec vos traductions de titres, ça devient n'importe quoi!

Pleine Lune, de Keri Arthur

Une nouvelle série de Bit-lit chez Milady, une nouvelle héroïne pas vraiment humaine, et beaucoup de scènes olées-olées... pour changer.
Mais encore une fois difficile de poser ce livre avant la fin.
Une fois décidée à prendre
les scènes -plutôt classées X- au deuxième degré (oui les auteurs de bit-lit profitent du courant littéraire pour abandonner toutes inhibitions, on l'aura compris), on découvre Riley Jenson, un dhampire (mi-vampire, mi-loup-garou) qui travaille dans une unité spéciale chargée de réguler les activités des espèces non-humaines. Un espèce de Men-in-black avec des crocs, en moins gluant. Une super-héroïne? Pas vraiment. Riley est plutôt du genre bien-pépére-derrière-son-bureau, jusqu'au jour où son frère jumeau disparaît, et où apparaît à la place un mystérieux vampire au corps de dieu grec (possible même qu'il date de l'empire grec, allez savoir), nu comme un ver sur son palier. Pas facile alors de résister pour une louve-garou à quelques jours de la pleine lune. Et oui, oubliez le cliché du métamorphe loup-garou hurlant à la lune en quête de chaire fraiche. Si la chaire intéresse notre Riley, c'est dans une toute autre finalité.
S'enchaîne alors planques à caractère torride avec notre vampire (rhabillé), découverte d'une compagnie travaillant sur le génome non-humain de façon parfaitement illégal, re-planque torride (avec vampire déshabillé) et batailles sanglantes entre différentes espèces.
Et derrière toutes ces effusions sanguines et ces scènes qui nous font presque fermer les yeux, l'éternelle question qui ravira toute fleur bleue qui se respecte : reverra-t-on notre éphèbe vampire dans le tome 2? On espère bien que oui!

Votre dévouée bookworm.

mardi 2 février 2010

The book of tomorrow de Cecelia Ahern

Encore un régal, point.
Non, sincèrement, concernant cette auteure, pas besoin d'en dire plus.
Vous insistez ?
Tamara Goodwin, 16 ans, presque 17, débarque à la campagne après le décès de son père et une amicale visite du fisc. Finis les yachts, les jets privés et les sacs Gucci, place à la vie de campagne chez son oncle -qui n'articule jamais un mot- et sa tante -qui semble incapable de ne pas fourrer son nez là où elle ne devrait pas. Elle aurait bien sa mère, mais celle-ci ne quitte pas sa chambre depuis la mort de son époux.
Que faire alors ? Passer son temps avec le type mignon de la librairie ambulante ? Rencontrer le fils du médecin (pas mal non plus apparemment) ? Ou récolter du miel avec la nonne locale ? Vous vous apercevrez que l'on penche vite pour cette bonne sœur haute en couleur, potentielle adepte de romans Harlequins bien fournis en personnages virils (les abeilles, ça va un moment) et détentrice de réponses au mystère.
Quel mystère ? Vous le saurez après 320 pages.

Votre dévouée bookworm.

lundi 1 février 2010

Prince de sang, de R.E.Feist

Après avoir dévoré Les chroniques de Krondor il y a quelques (nombreuses) années, il était plus que temps de me mettre à la suite de l'épopée.
Pour ceux qui connaissent, nous voici en compagnie des fils jumeaux du héros du premier livre. Enfin, UN des héros, rendons donc à César ce qui appartient à César. Pour ceux qui ne connaissent pas, la phrase du dessus reste valable. En tous cas, pas besoin d'avoir lu les tomes précédents pour comprendre l'histoire, même si ça aide à l'apprécier.
Borric et Erland, fils du Prince Arutha, se retrouvent du jour au lendemain héritiers du royaume (leur pauvre tonton n'a eu que des filles, et vu que c'est un royaume misogyne... enfin moi ce que j'en dis...). Du fait de leur nouvelle position au sein du royaume, les voilà envoyés comme émissaires dans l'empire de Kesh la Grande, pays où les gens se baladent tout nus. Bon j'exagère, mais il reste vrai que la légèreté de mœurs de ces lointaines contrées ne laissent pas de marbre les jumeaux, plus prompts aux batailles de taverne qu'à la régence. Problème, l'un d'eux est enlevé et déclaré mort au cours du voyage, et voilà son frère projeté héritier direct à sa place (vous l'aurez compris, je ne sais plus vraiment lequel fait quoi).
Néanmoins les péripéties s'enchainent tel un bon roman d'héroïc-fantasy et le suspens est haletant...jusqu'à 50 bonnes pages avant la fin! Eh oui, vu le peu de pages restantes, votre dévouée bookworm était persuadée que l'histoire s'achèverait dans un tome 2. Et bien non. Tout est bouclé en un chapitre un quart. Que s'est-il passé M. Feist ? Je vous pardonne néanmoins, et n'hésiterai pas à lire la suite de vos chroniques. Que valent, après tout, 50 pages trop rondement menées, face à votre univers si envoûtant.

Votre dévouée bookworm.

samedi 30 janvier 2010

Démon intérieur de Jenna Black

Quelqu'un a dit un jour : quelle est la différence entre l'érotisme et la perversion ? Avec l'érotisme, tu utilises une plume. Avec la perversion, c'est tout le poulet qui y passe.
Et bien avec Jenna Black, c'est carrément tout le poulailler.
L'intrigue façon thriller est bien ficelée, ancrée dans son monde de fantasy urbaine (autre nom de la Bit-Lit) : les démons existent, se sont révélés aux humains, et prennent possessions d'hôtes consentants. Quand ces hôtes sont non-consentants, et donc ces démons illégaux, des exorcistes rentrent en scène, telle notre héroïne Morgane Kinsley.
Les choses se corsent quand celle-ci va se retrouver possédée à son tour, par un démon trop puissant pour être exorcisé. Conséquences : elle est supposée être condamnée à mort (ben oui, l'histoire se passe aux USA, donc forcément ça zigouille...). Problème numéro 2 : pas mal de démons veulent la peau de son nouvel invité, et par extension la sienne. Voilà pour le suspens façon thriller.
L'histoire du poulailler maintenant ?
Pas compliqué : un personnage porté sur le sexe, un luxe de détails à faire rougir une tapineuse, et un démon squatteur lui apparaissant en rêve sous la forme d'un Apollon... Si on ajoute à ça une virée dans un club SM (il vaut mieux avoir le coeur bien accroché) on espère que l'auteure saura maintenir son suspens sans virer dans le Harlequin porno.
En résumé, déconseillé aux âmes sensibles et aux plus jeunes. Pourquoi pas pour les autres, tant qu'ils restent capables d'abstraction...

Votre dévouée bookworm

vendredi 15 janvier 2010

Stolen de Lucy Christopher

Stolen, ou le syndrome de Stockholm.
Ça aurait pu être de sous-titre de ce roman.
Écoutez plutôt : Gemma est en transit à l'aéroport de Bangkok quand elle rencontre ce charmant inconnu qui lui paye un café ... café drogué grâce auquel il va l'enlever au nez et à la barbe de ses parents, et de la sécurité de l'aéroport pour l'emmener au fin fond du désert australien. Là, au milieu d'une vieille ferme retapée, sans électricité mais abondamment pourvue en serpents et autres joyeusetés, elle va peu à peu réaliser que son ravisseur ne lui est pas si inconnu que ça. Et si elle n'était pas là par hasard ?
Difficile de reposer ce livre qui nous tient en haleine du début à la fin. Qui est cet inconnu et pourquoi semble-t-il autant connaître Gemma ? Sur un décor qui vous rappellera forcément le film Australia (Ah, cet Hugh Jackman ...) vous aurez du mal à prendre partie. Car cet inconnu semble en réalité si vrai, si sincère et si profond que l'on croise les doigts pour que ce fameux syndrome de Stockholm opère. D'accord, cet homme est un kidnappeur et un maniaque (au corps de rêve, c'est pas moi c'est Gemma qui l'a dit ), mais soyons honnête on l'aime bien quand même. On l'aime même beaucoup.
Mais ça ce n'est que mon humble avis.

Votre dévouée bookworm.

lundi 11 janvier 2010

Thanks for the memories de Cecelia Ahern

Cecelia Ahern est formidable, comme d'habitude.
A part un petit bémol pour "La vie est un arc-en-ciel" ("Where rainbows end" en anglais), ses autres romans sont simplement incontournables, bourrés de personnages truculents qui vont parfois jusqu'à émousser les héros.
Ici, Joyce vit à Dublin, sort tout juste de l'hôpital après un horrible accident, divorce et retourne vivre chez son père. Je sais, pas très réjouissant au premier abord.
Néanmoins, en parrallèle, Justin, vivant à Londres, et intervenant occasionnel à l'université de Dublin, va croiser Joyce à plusieurs reprises, et se sentir comme connecté à elle sans savoir pourquoi. Le livre va alors être une sorte de chasse au trésor entre les 2 protagonistes, entourés d'un père un peu barré et vraiment drôle, d'amies fidèles et déjantées, d'une belle-soeur mal-fagotée qui veut bien faire, et de toute une série d'autres personnages qui n'auront qu'un but : réunir ces deux êtres-humains.
Non ce n'est pas gnan-gnan, oui c'est bourré d'humour, et je vous laisse découvrir pourquoi, ô pourquoi, Joyce et Justin sont connectés ainsi dès leur première rencontre...

Votre dévouée bookworm.

Nation de Terry Pratchett

Un nouveau roman de Terry Pratchett!
Alors pourquoi ai-je fait une pause au beau milieu de ma lecture ?
Petit résumé : Mau, sur le point de devenir un homme dans sa tribu, est seul en mer lorsque la grande vague surgit, balayant tout sur son passage. Il rentre sur son île : tout le monde est mort. (Bon d'accord, c'est peut-être pour ça que j'ai stoppé ma lecture pendant quelques jours après 50 pages).
Heureusement, le ton s'arrange un peu après ça. Arrive Ermintrude, alias Daphné (pas question pour elle de révéler son vrai prénom, même chez les sauvages. On a beau être échouée seule sur une île quasi-déserte, on a néanmoins sa fierté). Jeune-fille de bonne famille, la voilà contrainte de s'émanciper afin d'aider Mau à reconstruire sa société, au fur et à mesure que des survivants se réfugient sur l'île. Et tant pis si cela l'oblige à dénuder ses chevilles ou à amputer un pied, à prêt tout grand-mère l'ultra conservatrice est bien loin sur le continent.
Les problèmes de conscience de Mau sont eux bien plus déroutants : comment remercier Dieu de l'avoir épargné, ce même Dieu qui aurait alors laissé mourir tous les autres...
En gros ne vous laissez pas rebuter par les 2-3 premiers chapitres, l'histoire prend toute son ampleur par la suite.

Votre dévouée bookworm.

jeudi 7 janvier 2010

This Lullaby de Sarah Dessen

Une fois encore je ne peux qu'encenser Sarah Dessen. Serait-ce ma nostalgie de l'Angleterre, où j'ai découvert cette auteur, ou mon incurable romantisme , qui fait qu'à chaque fois je suis conquise ? Ou alors sa façon de raconter des histoires, avec des personnages hauts en couleurs dont on ne se lasse pas ?
Car même passé l'adolescence, comment pourrait-on ne pas craquer pour Dexter, ce chanteur fantasque et un peu barge, incapable de garder ses lacets attachés, qui débarque un jour dans la vie de Rémy (oui c'est une fille) lui assurant qu'ils sont faits l'un pour l'autre ... Ne vous y trompez pas, c'est peut-être cliché mais ça fonctionne du tonnerre. Et même si Rémy a pour règle de ne jamais fréquenter de musiciens, elle finit par nous entendre nous, lecteurs
bien trop fleur-bleue, lui crier des "vas-y ma fille, les règles sont faites pour être bafouées!" Et elle les bafoue pour notre plus grand plaisir, et tout cela en musique.

Votre dévouée bookworm!

La nuit de la Lune Bleue de Simon R. Green

Que dire du premier tome de Darkwood ?
Une fois encore je me suis jetée sur cette publication de la collection Milady, qui recèle souvent de bonnes surprises (que ça soit de nouvelles publications ou des livres jusqu'alors trop chers en grand format).
Débarque alors Rupert, prince non-héritier, juché sur sa licorne au caractère bien trempée et au sarcasme cinglant. Sa mission : se faire tuer par un dragon. Enfin, officiellement, c'est à lui de l'occire ce satané dragon. Mais soyons honnête, on sait tous, Rupert y compris, que c'est le dragon qui va se régaler. Ainsi va la vie quand on n'est pas le prince aîné : on nous envoit au casse-pipe histoire de ne pas diviser le royaume.
Mais ce dragon ressemble plus à la dragonne de Shrek qu'à un impitoyable carnivore et supplie alors Rupert de le débarrasser LUI de la satané princesse squattant impunément sa grotte.
Ainsi rentre Rupert, escorté de la princesse Julia-au-coup-de-genou-foudroyant, pour découvrir que son royaume est assailli par les forces des ténèbres et qu'il est grand temps pour lui de mouliner de l'épée comme un vrai prince, au lieu de partir en mission suicide.
Dommage que le côté loufoque des premiers chapitres ne s'estompe au fur et à mesure. Heureusement ma chère licorne, elle, ne nous laisse pas tomber.

Votre dévouée bookworm.

mercredi 6 janvier 2010

Rebecca, de Daphne du Maurier

Vous vous souvenez de la première fois où vous avez lu un bouquin de Zola? Vous avez pris votre courage à deux mains en vous disant que ça ne pouvait pas être si terrible. Puis après 400 pages de "le personnage est pauvre au début, miséreux au milieu et mutilé à la fin", vous vous êtes dit qu'il ne fallait pas généraliser les auteurs classiques. Alors vous êtes passé à Maupassant ... 500 pages de tromperies façon 18è siècle et de femmes soumises à l'extrême. Ce jour-là vous avez rendu les armes concernant les classiques de la littérature française.
Puis, parce que la curiosité fait partie de votre nature, vous vous êtes penchés sur les classiques britanniques. Et là, surprises, révélations, ... Un roman classique n'a pas à être déprimant! Il peut même avoir un happy end (merci M. Charles Dickens.)
C'est dans cette optique que vous entamez Rebecca qui va vous réjouir de la première à la dernière page.
Rebecca n'est en réalité pas le nom de l'héroïne, mais de l'ombre de l'héroïne. Cette héroïne, dont on ne connaitra jamais le nom, rencontre un jour Max de Winter, un homme riche (elle ne l'est pas) et l'épouse dans la foulée, atterrissant dans sa propriété de Manderley. Mais de Winter est veuf depuis très peu de temps, et notre inconnue va devoir apprendre à vivre dans l'ombre de cette Rebecca que tout le monde semblait aimer. Mais qui était vraiment Rebecca ?
Honnêtement, le suspens est presque insoutenable du début à la fin et transcende le genre romantique pour nous emmener du côté du thriller. Comme quoi du Maurier, en 1938, n'avait rien à envier à certains de nos auteurs comtemporains réputés, bien au contraire. Et comme quoi les "classiques" ne sont pas toujours de mauvaises surprises.

Votre dévouée bookworm.