dimanche 29 août 2010

The Luxe, a series by Anna Godbersen

Commencée il y a à peine un an, votre rat de bibliothèque vient de lire la conclusion de sa bien-aimée série "The Luxe".
Dans une ambiance à la Gossip Girls, mais avec des corsets et des calèches, une bande de gosses de riches, aux noms de familles bien sous tous rapports, enchaînent en réalité les scandales, tout en essayant de préserver un nom dont ils n'ont que faire.
Au pays des convenances (la haute-bourgeoisie de New York), les Hollands sont ruinés. Tentée par un mariage à la Rose-de-Titanic qui pourrait les renflouer, madame Holland découvre que sa fille aînée, la charmante et chaste Elisabeth, n'est pas si chaste que ça dans la petite chambrée de leur cocher. Sa sœur Diana poursuit elle la même tradition familiale, mais a au moins la décence de le faire dans les bras d'un meilleur parti... entre un job de serveuse à Cuba Libre et une fugue à Paris. Et quitte à se libérer du carcan des classes, la jeune Lina, servante de ces demoiselles, s'essaierait bien à une vie un peu plus luxueuse, et rêve de vieux monsieurs fortunés dont elle pourrait hériter.
"Scandaleux!", direz-vous? Mais faites-donc connaissance avec la survoltée Pénélope! On a tous eus, à un moment ou un autre, une camarade de classe volte-face : ange avec ces profs-représentants-de-l'autorité, mais véritable garce-je-te-tire-les cheveux dès qu'ils avaient le dos tourné. Vous voyez de qui je veux parler? Sinon, ne cherchez plus! Lisez les frasques éhontées de mademoiselle Hayes -chantage, manipulation, trahison- tout cela dans une avalanche de jupons qui ne tiennent parfois qu'à un fil de morale, et vous aurez un aperçu de ce que cette bourgeoisie a de plus malodorant.


Votre dévouée bookworm.

mercredi 18 août 2010

Les aventuriers de la mer, de Robin Hobb

En 2002, alors que je n'étais encore qu'un tout jeune rat de bibliothèque, j'ai eu entre les mains mon premier roman de Robin Hobb. Après 1 mois de lecture et 6 tomes, sa série de l'assassin royal me laissa stupéfaite, et incapable d'entamer aucune nouvelle lecture pendant plusieurs jours. L'histoire finie, mon esprit et mon imagination s'y retrouvèrent coincés, incapables de supporter la douloureuse séparation. Mais Hobb avait entendu mes suppliques, et la série continua...
Les aventuriers de la mer est un spin off de cette série, se déroulant majoritairement sur mer et à Terrilville, petite enclave de réfugiés devenus principalement des marchands, à bord de leurs navires mythiques : les vivenefs. Fabriquées à base de bois sorcier, que l'on ne trouve que dans le mystérieux désert des pluies, et qui en plus vous coûte un rein par génération, les vivenefs ont pour particularité de ... parler. Et de penser par elle-même. Inextricablement liées à leur famille de propriétaire, elles parcourent les océans, vaisseaux de commerçants plus rapides et plus solides que n'importe quels autres.
A l'aube de l'éveil de la Vivacia, vivenif de la famille Vestrit, Althéa, amoureuse de son bateau et de la navigation depuis qu'elle est capable de grimper au gréément, s'en voit dépouillé au profit de son beau-frère, homme cupide et tête-à-claques, qui décide d'en faire un transport d'esclaves. Restée à quai, Althéa s'engage alors sur différents bateaux, à la recherche d'une approbation collective de ses talents de marin, et ce afin de reconquérir Vivacia. Mais c'était compté sans Kennit, archétype du sadique refoulé et pirate mégalomane, qui s'empare du navire. Son ambition : devenir roi des pirates (mégalo, je vous l'avais bien dit). Revenue à Terrilville, Althéa s'embarque sur une vivenef déchue, Parangon, en compagnie de l'ex-second de la Vivacia - et bizarrement très séduisant - Brashen, avec pour objectif de faire désenfler les chevilles de ce Kennit. Mais les temps sont durs et la voilà obligée d'abandonner le reste de sa famille au milieu des remugles d'un début de guerre civile, tandis que les matelots engagés à la va-vite avant son départ semblent se faire l'écho du mot mutinerie. Quant à son neveu, Hiémain, otage sur la Vivacia et à l'origine voué à la prêtrise, peut-être est-il plus fait pour la vie de pirate que pour la religion après tout.

Votre dévouée bookworm.

lundi 16 août 2010

Emma, de Jane Austen

De tous les livres de Jane Austen que j'ai lus jusqu'à maintenant - et je ne ferai pas le rat de bibliothèque imbu de lui-même, ce n'était, je l'avoue, que le troisième - Emma est sans doute l'héroïne qui m'a fait le plus grincer des dents, de par sa féminité naïve et puérile poussée à l'outrance. Bien sûr, Orgueil et préjugés et son cortège de femelles Bennett avait son rôle à jouer dans le ridicule, et la sœur cadette de raison et sentiments (je ne me souviens plus de son nom) avait tout de la demoiselle-éconduite-par-un-méchant-monsieur-fourbe-qui-n'en-voulait-qu'à-sa-vertu, mais les deux héroïnes, pourtant bourrées d'oestrogènes, venaient mettre un terme et un peu de bon sens dans toute cette comédie.
Emma, c'est l'antithèse d'une Elisabeth Bennett. Romantique invétérée, elle se prend pour Cupidon et n'a de cesse de décocher ses flèches, à tort et à travers, cela va sans dire. La jeune ingénue, qui a elle-même juré de ne pas se marier, a en effet dédié sa vie à son père (hum hum), et au bonheur des autres. Débarque alors dans sa vie Harriet Smith, jeune orpheline aux origines incertaines, qu'elle entreprend de marier au riche et respecté vicaire du coin. Mais Emma va se prendre les pieds dans sa flèche, et la jeune Harriet, à trop s'entendre vanter les mérites, va changer de tour de chevilles.
Néanmoins, présentéé comme le roman d'Austen le plus abouti, cette histoire est loin d'être ennuyeuse. A grands coups de "qu'est-ce-qu'elle-m'énerve-cette-cruche", on ne repose pas ce livre, espérant voir jaillir un certain pragmatisme chez cette Emma après tout bourrée de bonnes intentions. Et un happy ending, un! qui, bizarrement chez cette bonne vieille Austen, risque de venir d'un homme pour une fois.

Votre dévouée bookworm.

jeudi 12 août 2010

Blue Bloods, de Melissa de la Cruz

Aaaah ce livre!
Oui je sais, on va me dire qu'une histoire de vampires, une de plus, c'est pas intéressant, qu'on en fait à toutes les sauces maintenant...
Oui mais cette sauce là, elle vaut le détour, croyez-moi.
Prenez Gossip Girls, ou encore la série de Anna Godbersen The Luxe pour les connaisseurs, et ajoutez-y un contexte historique mystérieux (la disparition véridique de la première colonie américaine), incorporez des adolescents bourgeois capricieux et mythomanes, mais avec des crocs, dans le New York du 21ème siècle, et finissez par une touche de meurtres inexpliqués.
Le style est correct, l'intrigue construite, le suspense haletant, et les personnages variés à souhait. Retenons comme héroïne Schuyler -seul bémol : comment prononce-t-on ce prénom?! - seule "sang bleu" (blue blood - comprenez vampire) à être née d'une union vampire-humain au cours de la longue existence des 400 sangs bleus, et qui va donc, comme toute héroïne qui se respecte, essayer d'échapper aux tentatives de meurtres tout en résolvant l'énigme.
Mais, 400 sangs bleus? Et oui, plus que des immortels, les blue bloods sont en réalité capables de se réincarner, par injection sanguine, au cours du temps (pyramide, Versailles, etc), et ont toujours compté 400 membres. Enfin, jusqu'à ce qu'une mystérieuse créature se mette à les décimer, ça va de soi ... A toi de jouer Schuyler!

Votre dévouée bookworm.