jeudi 13 mai 2010

Checkmate, de Malorie Blackman

Après un an d'hésitation, je me suis enfin lancée à l'assaut du 3ème tome de la trilogie Noughts and Crosses de Malorie Blackman. Qui depuis comporte un 4ème tome. Ma conclusion : hors de question que j'attende encore un an pour lire la suite de ce chef d'œuvre de suspense et d'hypocrisie humaine.
Petit topo des 2 premiers tomes, en essayant d'en révéler juste-assez-mais-pas-trop. Sephie est une Cross, une jeune fille noire, et les Crosses dirigent et dominent la société. Calum est un nought, un jeune homme blanc, et les noughts sont les rebuts de la société. Dans un monde qui rappelle bien sûr l'Amérique ségrégationniste d'il y a quelques décennies (et qui perdure encore aujourd'hui, n'en déplaise à Monsieur Obama), Sephie et Calum s'aiment. Dans un monde qui rappelle bien sûr l'Amérique ségrégationniste d'il y a quelques décennies, Sephie et Calum vont se faire taper dessus, humilier, rejeter, et même renier pour cet amour. Désabusé par la société, renvoyé du collège pour Crosses riches où il avait réussi à rentrer, Calum va rejoindre la liberation Militia, une organisation violente qui lutte à coups d'attentats pour l'égalité noughts-crosses.
Mais Sephie va tomber enceinte.
Et s'il n'y a pas de place dans cette société pour un couple Nought-Cross, il y a encore moins de place pour une preuve tangible et matérielle de cette union contre-nature. Vouant une haine féroce aux Crosses qui ont détruit sa vie et sa famille, Jude, le frère de Calum, va entreprendre de manipuler sa propre nièce, Callie-Rose, afin de la détruire, de se venger de Séphie et de sa famille, et d'entraîner la mort du plus grand nombre de Crosses possible dans la foulée. Et Callie-Rose n'a que 8 ans...

Votre dévouée bookworm.

lundi 3 mai 2010

Si je reste, de Gayle Forman

Après un dilemme Cornélien assez perturbant psychologiquement, je me suis décidée à lire ce livre en français plutôt qu'en anglais (disons qu'il était sous mon nez à la librairie et que ma journée avait été passablement pauvre, culturellement parlant, jusque là).
Et comme prévu, j'y suis allée de mon kleenex. En y repensant, ce livre m'a rappelé La nostalgie de l'ange d'Alice Sebold, en mieux, mais en pire. Je sais, c'est nébuleux, mais quand je vous aurai écrit (attention, révélation imminente...) que le personnage assiste à l'histoire tandis qu'elle est dans le coma, alors que son alter-ego Séboldien était belle et bien morte, on se sent un chouilla plus optimiste. Pour le côté "pire", je vous laisse la surprise, pas de raison que je sois la seule à investir chez lotus.
Pourquoi lire ce livre alors? Pour connaître la réponse au titre bien sûr. Va-t-elle rester? Le résumé par flash-back de sa vie va faire pencher la balance d'un côté, mais lequel? Et le plus grand topos de la littérature, toute culture confondu (l'amour, évidemment, quoi d'autre?) va-t-il encore triompher de l'adversité-de-ce-monde-plein-de -perversité-qui-ne-cesse-de-mettre-des-bâtons-dans-les-roues-à-ceux-qui-s'aiment? J'en fais des tonnes, vous l'aurez compris. Mais au fond, après ces 183 pages, peut-être pas tant que ça...

Votre dévouée bookworm.

Que serais-je sans toi? de Guillaume Musso

Dites bonjour au tout dernier né de Monsieur Musso. Tout dernier né, en poche évidemment. Cela s'appelle avoir de petits moyens, et une grosse soif de lecture.
Et dites aussi bonjour au petit nouveau en quête de l'âme sœur, j'ai nommé Martin. Sauf que comme toujours chez Meetic-Musso, celui-ci va devoir ramer un temps (treize ans) avoir d'avoir son "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Et encore, pas sûr que le happy end ait lieu, quand on est flic et que le père de la donzelle n'est autre qu'un Arsène Lupin des temps modernes, dérobeurs d'oeuvres d'arts, escamoteurs de diamants, et chapardeurs de quincailleries de valeur en tout genre. Voilà pour le décor, plutôt sympathique par son aspect "thriller".
Le style maintenant? Eh bien Musso fait du Musso. Redondant comme phrase? Ça tombe bien lui aussi. Et le personnage de se plonger dans ses réflexions métaphysiques (parfois assez jolies je dois le confesser), parce-que la vie c'est ça, et la vie c'est ça, mais la vie c'est ça aussi, et la vie c'est ça aussi (la bande aurait-elle des ratées?) Comme le disait ma professeur de français en troisième (une dame charmante au demeurant), l'énumération provoque l'accumulation, créant un effet d'insistance. Sauf que parfois, pas besoin d'insister, on l'avait compris tout seul, que le personnage était paumé.
Mais parce-que dans le fond, on les aime bien nos contes à la Disney, et bien on vous pardonne de bon coeur, nous les rabats-joie.

Votre dévouée bookworm.

samedi 1 mai 2010

Par le fer, de Mercedes Lackey

Enfin une critique d'un Mercedes Lackey. J'aurais aimé commencer par mon préféré, mais comme le dit si bien le dicton, dans la vie on ne lit pas toujours ce que l'on veut.
Néanmoins, en plein coeur de l'univers de Lackey que j'aime tant, on retrouve Kerowyn, princesse au tempérament guerrier misogynement brimée par son père, qui veut une fille en jupes, point barre.
Bien fait pour lui, il meurt dans le premier chapitre (Non mais!), et Kero peut enfin partir à l'aventure, récupérer sa future belle-sœur aux mains de l'ennemi, et entamer une formation de combattante magicienne auprès de sa ... grand-mère et d'une de ses amies (Kethry et Tarma, héroïnes de Les serments et l'honneur tomes 1 et 2, autres livres de Lackey).
Kerowyn devient alors mercenaire, enchaînant les conquêtes sur le terrain comme sous sa tente. Jusqu'au jour où elle s'égare en territoire ennemi, rencontre un hérault, un de ces mythiques chevaliers blancs de Valdemar, l'aide à s'enfuir, avant de s'enfuir à son tour, confuse de l'intérêt qu'elle ressent pour le guerrier (Ah, ces héraults, impossible de leur résister).
Mais sa troupe de mercenaires et les Valdemariens vont finalement conclure une alliance, afin de repousser l'envahisseur, et Lackey de nous faire renouer avec toute une série de personnages de ses précédentes trilogies.
Un livre féministe sympathique en résumé, cité par l'auteur elle-même comme son préféré dans la série.

Votre dévouée bookworm.